I/ Niveau 2 - pratique PMT
- les techniques de palmage
Le palmage de sustentation, ventral et dorsal doivent pouvoir être
effectués dans un souci d'efficacité et d'économie d'énergie.
Le palmage de sustentation est ample et lent avec cassure au niveau du genou.
Votre appui dans l'eau se fait sur le dessus de vos palmes. Vous y avez été
initié au niveau 1, pour le moins lors de l'apprentissage du phoque.
Le palmage ventral ou dorsal doit être maintenant bien maitrisé.
Il faut éviter la cassure du genou (effet de rétro-pédalage).
L'énergie d'impulsion vient du bassin pour se propager le long de vos
jambes jusqu'aux palmes, comme le "shoot" dans un ballon de football. Le retour
de la jambe n'étant d'aucune utilité en termes de propulsion,
vous n'exercerez donc aucune tension sur votre cheville à ce moment-là.
- l'apnée
La plongée en apnée est une discipline (merveilleuse)
en soi. Vous devez néanmoins être capable in fine d'évoluer
dans l'espave proche sur une dizaine de mètres avant de remonter prendre
votre souffle. Vous devez donc apprendre à maîtriser votre souffle
correctement et mesurer vos efforts pour économiser l'oxygène.
Avant de descendre, décontractez-vous, respirez par le ventre (faites
travailler votre diaphragme) en forçant sur l'expiration, mais sans accélérer
le rythme (évitez l'hyperventilation). Vous ferez un canard après
une inspiration non forcée et descendrez à la force des palmes.
Le palmage sera ample et lent. Vous n'oublierez pas de faire passer vos oreilles.
Le plus difficile sera d'éviter de faites travailler des muscles inutiles
pour votre progression (les bras par exemple). Les gestes seront souples et
déliés. Evitez d'aller jusqu'aux limites de votre souffle. Regardez
bien les apnéistes confirmés et vous constaterez que l'économie
de gestes qu'ils font donne une réelle grâce à leur progression.
Concentrez-vous sur votre corps et sur vos muscles plutôt que sur "l'appel
des poumons". La pratique des techniques de relaxation est très utile
pour faire de l'apnée tout en douceur et sans stress.
- la nage capelée
Elle s'effectue donc en surface, bouteille sur le dos, tuba en
bouche et détendeur en main. Vous devez bien maîtriser les techniques
de palmage et adopter une posture dans l'eau et une "jauge", qui vous permettra
d'avancer avec un moindre risque d'épuisement. L'exercice bien maîtrisé
reste néammoins assez physique.
Si vous êtes trop à plat, le poids de votre bouteille tend à
vous enfoncer dans l'eau. A cette lutte contre la gravité, vous êtes
toujours perdant à plus ou moins court terme. Si vous vous redressez
trop, vous perdrez votre propulsion et là encore, l'échec est
prévisible.
Il faut donc trouver un compromis vous permettant d'avancer tout en conservant
la bouteille la plus enfoncée possible dans l'eau. Son poids relatif
(on rentrera dans le détail de ce phénomène en théorie)
tendant à diminuer, vous y gagnerez en énergie à fournir.
Vous adopterez donc un posture oblique qui vous permettra de ne maintenir que
la robinetterie hors de l'eau. Maintenez également votre tête la
plus enfoncée possible. Si je peux me permettre une image pour synthétiser,
tentez d'avoir une jauge qui se rapproche de celle du crocodile à l'affut
dont seuls les yeux sortent de l'eau.
L'exercice étant de toutes manière physique, l'objectif n'étant
pas la vitesse mais la résistance, abordez-le comme une course de fond
sans forcer et en tachant de trouver une bonne cadence entre palmage et respiration.
Chantez dans votre tête, ça aide parfois...
- l'échange de tuba
Cet exercice est un excellent entrainement pour vous préparer
à l'évolution sous-marine avec échange d'embout.
Il consiste à palmer en binôme en s'échangeant régulièrement
le tuba sans s'arrêter bien sûr.
Faites d'abord l'exercice en palmage costal puis en palmage ventral.
Vous utiliserez une main pour donner votre tuba à votre vis à
vis et l'autre pour recevoir le sien. A réception de tuba, vous le viderez
et respirerez 2 ou 3 fois avant d'effectuer un nouvel échange, tout ceci
sans s'arrêter de palmer ni dévier de votre trajectoire.
Faites cet exercice régulièrement afin d'y devenir parfaitement
à l'aise. Ses difficultés résident dans la nécessaire
mise en synchronisation des deux partenaires et le contrôle de votre évolution
dans le milieu aquatique. Or, ces deux paramètres sont fondamentaux.